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Pourquoi repérer les oiseaux ?

Évidemment, il ne s’agit pas de chercher des pigeons sur le parvis d’une église. Il est parfois TROP facile de les trouver, quand ce n’est pas eux qui vous trouvent comme support pour leurs déjections 🙂

Mais, quand il s’agit de trouver des oiseaux plus rares, forestiers et/ou nocturnes, c’est nettement plus compliqué et une bonne stratégie est utile.

Et ça sert à quoi ? Connaître votre environnement, pour plusieurs raisons possibles :

  • Protection de l’environnement (comptage espèces rares, aider en proposant nourriture ou nichoirs)
  • Protection de votre jardin (éviter les pillards sur vos plantations ou poulailler)
  • La curiosité, l’envie de connaître, c’est bien aussi !

Voyons cela:

1ère étape: Connaître les milieux naturels

On ne cherche pas un flamant rose, oiseau aquatique, sur un causse du Larzac ! Le milieu va vous dire ce que vous pouvez espérer voir et dans quels endroits regarder si vous cherchez une espèce donnée.

De nos jours, il est facile d’utiliser les ressources d’internet pour se documenter. Et cet aspect documentaire est essentiel pour éviter de s’épuiser dans une « chasse au dahu » sans fin.

Pour les plus passionnés, il y a beaucoup d’ouvrages très détaillés sur les oiseaux de toutes tailles et de toutes espèces. Au choix vous prendrez un petit livret simple à transporter ou un énorme pavé rempli de détails sur les mœurs des espèces visées.

2ième étape: Connaître les cris et les chants des oiseaux

Une fois la zone globalement sélectionnée, les oreilles sont un excellent instrument d’approche, à condition d’être présent quand les oiseaux recherchés sont en activité. Là encore, il faut bien connaître sa cible pour connaître à la fois ses heures mais aussi ses périodes d’activité.

Ainsi, chercher un oiseau migrateur en France quand il est en Afrique … 😊

Avec le changement climatique, les habitudes de la faune changent, n’hésitez pas à chercher parfois en dehors des périodes « officielles », on ne sait jamais. Dans mon secteur, depuis quelques années, les Hérons garde-bœufs restent l’hiver.

3ième étape: Approche finale, voir les oiseaux

La première réaction serait de dire, il suffit de lever la tête, évident ? Pas forcément.

Voir un goéland en plein ciel, n’est pas un grand exploit. Repérer une Chouette chevêche dans un milieu boisé est beaucoup plus difficile, ne parlons pas de l’effraie des clochers ou, pire, le Hibou petit-duc.

La solution ? Baisser la tête ! Oui, c’est contre-intuitif !

Les oiseaux, suivant les saisons, ont leurs habitudes et se perchent régulièrement aux mêmes endroits. On va donc trouver les traces de leurs fientes au pied de ces perchoirs. Ces traces souvent blanches, sont bien plus visibles sur une végétation verte que les oiseaux eux-mêmes. En période de mue, on trouvera aussi des plumes dispersées.

Moyennant un peu d’exploration, on pourra donc repérer les perchoirs réguliers et ainsi, avec de la patience, les oiseaux eux-mêmes.

Et ainsi, vous voilà en capacité de les observer, les filmer ou les photographier.

Quelques précautions quand on observe les oiseaux

Toute observation d’un animal sauvage comporte un risque de dérangement. Attention à ce que vous faites. Là encore, une bonne connaissance du sujet vous aidera. Mais, aussi, sur place, soyez attentifs aux réactions.

De l’agitation des cris dans votre direction sont toujours des signes auxquels il faut prendre garde.

Provoquer la fuite d’un nid peut mettre en danger une nichée entière. Le dérangement l’Hiver, alors que la nourriture est rare, génère une dépense inutile d’énergie. Si cela arrive trop souvent, cela peut être dangereux pour l’animal.

Bon, il ne faut pas s’inquiéter outre mesure. On a pu observer des Hiboux grand-duc qui nichent dans des carrières… en activité. Clairement, le bruit n’était pas un problème.

Enfin, pensez que l’animal peut aussi avoir des réactions agressives dangereuses pour l’observateur si ce dernier est supposé dangereux et qu’il n’y a pas d’échappatoire.

Ainsi, si une Chouette Hulotte vous voit près de ces petits, elle pourrait très bien vous foncer dessus, toutes serres dehors. D’ailleurs, dans ce cas particulier, sachez que les jeunes Hulotte quittent le nid avant de savoir voler. Vous pouvez parfois les trouver au sol lors d’une promenade. Les parents ne sont pas loin et veillent ! Passez votre chemin… C’est mieux pour tout le monde.

En conclusion

Moyennant quelques précautions et un peu de connaissances, l’observation de la vie sauvage est passionnante et utile, à pratiquer sans modération !

Quelques propositions de ressources documentaires pour oiseaux et en particulier rapaces

https://www.ornithomedia.com/

http://www.oiseaux-birds.com/page-rapaces.html

https://www.chant-oiseaux.fr/

La Chevêche d’Athéna –JC.Génot / P.Lecomte – Delachaux et Niestlé

Oiseaux de France – Artémis Editions

Rapaces nocturnes de France et d’Europe – Th.Mebs / W.Scherzinger – Delachaux et Niestlé

La Chouette Hulotte – H.Baudvin / P.Perrot – Delachaux et Niestlé

Il en existe beaucoup d’autres et si vous êtes anglophone, alors le choix est immense !

L’art de la fauconnerie – P.Morel – Crepin-Leblond Editions

Les rapaces nocturnes à observer en France métropolitaine

  • Effraie des clochers (Tyto alba)
  • Petit-duc scops (Otus scops)
  • Grand-duc d’Europe (Bubo bubo)
  • Chouette hulotte (Strix aluco)
  • Hibou moyen-duc
  • Hibou des marais Asio flammeus
  • Chouette de Tengmalm (Aegolius funereus)
  • Chevêche d’Athéna (Athene noctua)
  • Chevêchette d’Europe (Glaucidium passerinum)
  • Chouette épervière (Surnia ulula)