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Si je vous dis « Le Grand Nord« , vous pensez à quoi ? La banquise, les ours polaires, les phoques, les inuits ?

Ce sont là les images qui nous viennent à l’esprit car les médias nous parlent le plus souvent de la banquise. Or, la banquise commence bien au-delà du cercle polaire. Avant, il y a des terres beaucoup de terres, des zones montagneuses, des zones arides ou marécageuses.

Sur ces terres, des peuples différents des inuits, comme les lapons en Finlande (Le pays du Père Noël, autre image d’Épinal!).

Nous connaissons aussi un peu les peuples Nord-Américains grâce à notre histoire coloniale en Amérique du Nord. Toutefois, le Québec présente un « inconvénient », le manque de route vers le Nord donne l’impression au visiteur qu’il n’y a rien au-delà de Québec ou du lac St-Jean. Sauf, évidemment, à avoir les moyens de payer un avion pour se rendre dans les localités isolées.

Un des endroits les plus appropriés, pour réaliser facilement qu’il y a « de la vie » entre la zone tempérée et la banquise, est le Nord-Ouest du Canada, le territoire du Yukon.

Territoire méconnu en France, et pourtant, …

La ruée vers l’or la plus connue a eu lieu au Yukon, celle de la jeunesse de Picsou, de « L’appel de la forêt » de jack London. C’est aussi le cadre du film de Nicolas Vanier « Le dernier trappeur ».

Dawson City, la première capitale du Yukon, a compté jusqu’à 40000 habitants et était surnommée la « Paris du Nord » tant l’influence culturelle française était forte. N’oublions pas que l’exploration du Canada doit beaucoup aux coureurs des bois français.

 

Cette période de la ruée vers l’or a marqué un grand changement pour les populations autochtones. En effet, auparavant, il n’y avait que quelques prospecteurs et/ou trappeurs. La découverte de l’or amènera en effet 100000 prospecteurs dans la région bouleversant les modes de vie ancestraux.

La première Nation des Tr’ondëk Gwech’in vivait au rythme des saisons, se déplaçant sur son territoire pour suivre la migration des caribous et des saumons … Son chef de l’époque sentant venir la fin de son peuple organisera le déménagement de celui-ci dans un endroit plus isolé à Moosehide où le village existe toujours. Les personnes souhaitant visiter doivent d’ailleurs obtenir une autorisation préalable.

D’une façon générale, les peuples des premières nations continuent de vivre en parallèle du monde des « blancs ». Depuis la fin des années 80, le gouvernement canadien leur a d’ailleurs rendu des terres qu’ils gèrent comme bon leur semble.

Ces terres sont souvent pauvres d’un point de vue agricole, mais, les ressources minières se révèlent par endroit très intéressantes.

D’un point de vue mode de vie, les traditions de ces peuples nordiques s’apparentent plus à ce que nous connaissons des indiens d’Amérique à l’exception d’une adaptation nécessaire au climat très froid. Il ne s’agit pas d' »Inuits terrestres ».

Le Yukon présente donc un grand nombre d’intérêts:

  • La flore (Il y a même des variétés d’orchidées)
  • La faune (Grizzli, caribou, lynx, loup … moustique !)
  • L’histoire (Ruée vers l’or)
  • Les hommes (Histoire des trappeurs, des coureurs des bois, des premières nations …)

Si vous en avez les moyens, le voyage vaut vraiment le détour. Sachez que c’est une destination populaire chez nos amis allemands.Il suffit de louer une voiture, et vous pouvez vous rendre tout au Nord du territoire, visiter aussi l’Alaska, franchir le cercle polaire, voir les paraboles qui pointent vers le bas, vous promener en plein soleil à 2h du matin (l’été seulement!) …

Et l’hiver? La moto neige, les aurores boréales, la traversée des rivières à pied ou en voiture, la Yukon Quest …

Sinon, eh bien, il est toujours possible de se documenter, entre autre sur le site internet de Art et Culture du Monde ou pendant les animations/expositions que nous organisons.

Eric pour Art et Culture du Monde