Le principe du bain de forêt (Sylvothérapie) est de se connecter à la forêt. En pratique cela veut dire quoi ?
1/ Il faut avoir l’esprit au moment présent
C’est le point le plus difficile de la sylvothérapie. Pas évident d’être dans l’instant, n’est-ce pas ? Les enfants, le travail, la famille etc … A minima, il faut éviter les perturbations. Et la principale perturbation, qui fait entrer le stress dans nos vies, c’est le smartphone.
- Si vous pouvez, laissez-le à la maison. Sinon, il doit rester dans le sac, sonnerie coupée au minimum.
- Laissez aussi l’appareil photo à la maison. Il s’agit de s’imprégner du moment, le maniement de l’appareil perturbe.
- Pas de but, vous allez marcher pendant 2 heures en vous laissant guider par l’inspiration du moment.
- Pas de souci de performance : marchez lentement.
- Gardez une respiration lente et profonde
2/ Utiliser ses 5 sens
Si vous suivez les préconisations ci-dessus, alors vous êtes en position de vous connecter à la forêt par vos 5 sens. Et c’est là la clé d’un bain de forêt efficace.
- La vue :
- Remarquez consciemment les éléments rencontrés
- Appréciez les différents éclairages à travers les arbres, une brume matinale.
- Remarquez les différentes nuances de couleur. Le bleu et le vert sont les couleurs les plus reposantes.
- Remarquez les effets géométriques : pétales de fleur, flocons de neige, dessin d’une écorce, formes des branches etc …
- L’odorat : Le sens qui a le plus d’effets directs sur le corps.
- Chaque forêt a une odeur différente
- L’odeur d’une même forêt varie avec la saison
- Distinguez l’odeur d’un arbre, de la terre, d’une plante, d’un cours d’eau etc …
- Le toucher : Avec prudence bien sûr
- La brise sur le visage
- L’eau sur les mains
- Le contact avec une écorce
- Les feuilles d’une plante
- Marcher pied nu est aussi possible, mais pas n’importe où !
- Le goût : Avec prudence, quand on connaît ce que l’on goûte.
- L’eau d’un ruisseau
- Des fruits
- Des feuilles …
- L’ouïe : La forêt n’est jamais silencieuse
- L’eau qui coule
- Le vent
- Le chant des oiseaux
- Les feuilles qui bruissent sous les pieds
3/ Le choix de l’endroit :
Le Docteur Qing Li (fondateur de la Sylvothérapie) définit l’endroit idéal comme suit :
- Pentes douces
- Chemin large
- Sentier entretenu et pas d’ambiguïté sur la direction à suivre
- Absences de polluants (chimiques, sonores, visuels …)
- Présence d’eau (étang, lac, ruisseau, cascade …)
- Variété des plantes présentes
- Pas trop sombre (très subjectif !)
- Pas plus de 2,5km (Pour ne pas avoir à se précipiter)
- Beaucoup d’arbres, surtout à feuilles persistantes
- Présence d’un guide
- Présence de toilettes. Bon, ce dernier point ne me semble pas critique, c’est aussi une forme de contact avec la nature quand on a une envie pressante à satisfaire dehors! Il est vrai que quand il y a beaucoup de monde comme au Japon, l’absence de toilettes peut poser des problèmes.
Nous verrons dans un prochain article l’importance des divers éléments. Certains sont très subjectifs, mais d’autres ont une importance parfaitement mesurable et cruciale !
Vous pouvez lire le premier article sur la sylvothérapie ici.
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