Les nouveaux lâchés d’ours dans les Pyrénées satisfont certains, réveillent les craintes d’autres. L’attention se focalisant sur les éleveurs mais aussi sur les risques éventuels d’une rencontre homme/ours.
Petit partage d’expérience: Par le passé, nous avons campé dans des zones où les ours bruns sont présents.
- En Russie tout d’abord, dans la péninsule de Kola (la portion de la Russie qui jouxte la Finlande). Tous les matins, des traces d’ours étaient visibles non loin des tentes.
- Au Canada ensuite (4×6 semaines), dans le territoire du Yukon, en Alaska et aux Territoires du Nord-Ouest. Lors du dernier voyage, mon fils (5 ans à l’époque) c’est même trouvé à quelques mètres d’un grizzly, qui est un ours brun « grand modèle ».
Côtoyer ses animaux génère un peu de stress, c’est évident. Ils sont impressionnants et incroyablement puissants. Toutefois, les populations sont habituées et il y a des règles de vies à respecter qui permettent que tout se passe bien.
Quant on se promène, la première précaution est d’être bruyant. L’ours étant plutôt craintif, il s’écartera. On parle, on chante, on siffle, on porte une clochette sur son sac.
Les chiens eux seront en laisse. En effet, s’ils vont provoquer l’ours, il y aura forcément un incident.
Quant on campe, pas de nourriture dans la tente, ni de produit attractif. Alors, pendant le séjour, par précaution, le déodorant préféré reste à la maison.
Les installations humaines, elles, doivent être le moins attractives possible. Ainsi, on ne laissera pas d’accès facile à des sources de nourritures potentielles. Quelles sont-elles ? On pense bien sûr aux animaux d’élevage, mais, il y a aussi les ruches, et, les poubelles. J’ai déjà évoqué l’importance de la protection des poubelles dans cet article. Un moyen efficace consiste à avoir recours aux clôtures électriques.
En dernier recours, il faut disposer d’un moyen de protection pour le cas où un incident surviendrait quand même. Au Canada, vous pouvez disposer d’un « bear spray », en bref, d’une grosse bombe lacrymogène. Ce dispositif a fait ses preuves encore récemment lorsqu’un joggeur a surpris un ours. Il faut toutefois l’avoir accessible facilement. On n’évoquera pas le recours aux armes à feux, qui de notre point de vue, devrait rester réservé aux cas extrêmes et sous le contrôle des autorités.
Comme il y a un code de la route, il y a un code de conduite avec les ours, comme il y a un code de conduite à son travail etc …
Si on respecte ce code, tout se passe bien. La cohabitation s’apprend et est possible.
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A bientôt.
Eric