J’ai vu hier un programme TV qui m’a laissé pantois. Une fois de plus, quand il s’agit de nature, il fallait (pour faire de l’audience ?) parler de « survie », de « milieu hostile », d' »enfer ». Bref, toute la rhétorique destinée à faire peur, à impressionner, à faire en sorte que le spectateur se dise « Mon dieu que je suis bien chez moi ! ».
Pourtant, dans le lieu choisi des gens vivent. Sont-ils tous des cousins de Superman ? Faut-il vraiment être exceptionnel pour faire ce que les Hommes ont fait pendant des millénaires ? Ne faudrait-il pas plutôt parler de perte de repère ?
Ainsi, un indien d’Amazonie ou un Inuit ne considèrera-t-il pas une métropole comme un terrain hostile ? Rappelons quelques statistiques (voir le site internet de l’INSERM):
- Mortalité accidents de voiture: 3500 en France (2016) / 1250000 dans le monde (2013)
- Sur mortalité due à la pollution en France estimée à 50000 personnes
- Près de la moitié des accidents (hors voiture) ont lieu au domicile des victimes ou dans leur jardin.
Finalement, comment faisons-nous pour survivre ? Et finalement, quelle est la définition du milieu hostile ?
Ce questionnement n’est pas anodin. En effet, peut-on vraiment être enclin à protéger ce qui nous fait peur ? C’est l’idée forte développée par l’auteur François Terrasson (« La peur de la Nature ») et peut-être a-t-il raison.
Partout, il peut y avoir des dangers aux formes variées. Les sans-abris d’une ville sont-ils vraiment en sûreté ? Que dire des gens qui craquent d’avoir trop de travail alors que tant n’en ont pas ?
Soyons attentifs aux mots et regardons la nature pour ce qu’elle est: Un milieu de vie dont il faut connaître les règles comme nous connaissons celles des villes. Cela fait partie des objectifs d’Art et Culture du Monde – ACM de partager nos découvertes pour faire apprécier cette Nature si belle et si variée à travers nos expositions et interventions.
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